Notre société, plus peut-être qu'aucune autre, a fait de la science un idéal et un étalon de mesure. Face au handicap on mettra donc en avant ses prouesses en terme de prédiction génétique, ses exploits en neuroscience avec l'imagerie médicale et plus encore les avancées technoscientifiques qui, via exosquelettes, nanopuces ou implants cochléaires guériraient du handicap.
La philosophie, sans céder à une technophobie romantique, a cependant le rôle de ne pas se laisser mystifier par les envolées médiatiques. Il s'agira alors d'entendre et voir aussi à propos du handicap ce que la science n'entend et ne voit pas. Peut-être pourra-t-on in fine donner le dernier mot à la science mais en tant qu'elle est sciences humaines et qu'elle creuse les concepts pour se rendre compte de la particularité de ce qui relève de l'humain.